Je me souviens des murs en crépis blanc, ils étaient rêches et méchants,
A trop les frôler j'étais en sang.
Je me souviens des gommages qui laissent sur la peau la sensation de la lave.
Celle dont le rouge flamboyant attire et repousse tout autant.
Je me souviens de ces moments où ma peau comme passée au papier de verre frémissait.
Et n'attendait que la chaleur de tes caresses.Cette médecine douce que tes paumes avisées faisait glisser de mon cou à mes pieds.
Ces frôlements qui m'apportaient l'ivresse, que tu effleures ma nuque ou mes fesses,
que des tes doigts côtoient mon sein ou enfoncent leur pulpe au creux de mes reins.
Mes sens dispersés, ma tête chamboulée.
N'être plus qu'un épiderme vitriolé, à l'acme de l'hypersensibilité.
Comme le magma qui glisse et s'immisce, me laisser fondre sous ces affriolantes palpations.
Comment penser que cet épiderme protecteur soit ainsi le vecteur, de sensations aussi puissantes que contradictoires.
Dans l'obscurité l'intensité des émotions tactiles, n'a d'égale perception que l'étendu de notre imagination.
Emportée, enivrée, déboussolée, laissant à l'abandon de tes caresses mon corps dans son intégralité.
"Aussi Belle qu'une balle, et moi je n'attends qu'elle, oui mais autant
vouloir se tuer dans son lit couché en espérant une balle perdue"
Le blanc virginal s'acoquine avec le mal,
avec ce désir de mourir un peu,
un instant hors du temps,
périr un moment,
Se brûler à ce jeu,
se laisser éblouir par l'aveuglant,
la magie de ce fulgurant instant,
avant de retomber dans le néant.
Une balle à blanc pour mourir pour de faux,
juste le temps d'aller touche le 7ème ciel, celui qui se loge en haut des rideaux.
La peau semble rêche, irritable au toucher, comme si toutes ses capillarités étaient à nues, elles aussi. Comme un organisme titubant sous tes divines paumes qui refont le dessin des courbes, des creux, de mon menton à mon bassin.
Jouons, une nouvelle partition, dansons dans les draps,
mettons une raclée à nos envies.
Donnons à nos jours ce que nous a promit la nuit.
Comme une musique arythmique, nos corps midi, nos pulsions asynchrones imposent, disposent recomposent.
Suis moi, je te fuis, rattrape moi et je m'accroche à toi.
Taxi Girl
"Aussi belle qu'une balle"
Je ne me lasserai jamais de Taxi Girl, c'est comme un voyage dans le temps, un élan, et de l'allant, ... enivrant, revigorant, excitant. Les cordes de cette voix sur un fil ténu entre l'adolescence et l'indécence. Ses mots si justes et déséquilibrés à la fois.
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