samedi 17 février 2018

Say it


... I see you shiver with antici.... (say it)....  Pation/Passion*



... Dis le vite ... Dis le souvent ... Dis le maintenant ... Dis le timidement ... Dis le et lâche 
... Dis le que je le sache ... Dis le de tes mains  ... Dis le entre tes dents  
... Dis le au matin  ... Dis le fort  ... Dis le lentement   ... Dis le encore  ... Dis le trash   
... Dis le inlassablement   ... Dis le en pleine nuit   ... Dis le de tes envies  
... Dis le de tes soupirs   ... Dis le et fais moi rire   ... Dis le sans me le dire   
... Dis le dans tes yeux   ... Dis le n'importe quand   ... Dis le




... Dis le de ta peau   ... Dis le autrement   ... Dis le au creux de mon oreille   
... Dis le en hurlant   ... Dis le ivre   ... Dis le doucement   ... Dis le moi   
... Dis le avec emphase   ... Dis le hard   ... Dis le en inventant   ... Dis le à tous   
... Dis le même s'il est tard  ... Dis le en te répétant   ... Dis le ouvertement   
... Dis le de tes mots   ... Dis le entre mes lèvres   ... Dis le

... Dis le sans mot dire   ... Dis le de tes gestes   ... Dis le de métaphores   ... Dis le avant moi 
... Dis le sans y penser   ... Dis le en le pensant vraiment   ... Dis le d'un regard
... Dis le moi d'images   ... Dis le sans filtre  ... Dis le sans piquer un phare
... Dis le en te livrant   ... Dis le dans un souffle   ... Dis le de la pulpe de tes doigts   
... Dis le quand tu manques   ... Dis le quand tu m'as  ... Dis le




... Dis le à tout va mais qu'à moi   ... Dis le quand on se quitte   ... Dis le quand tu me vois   
... Dis le si tu penses à moi   ... Dis le encore une fois   ... Dis le par tous les temps   
... Dis le à tous les vents   ... Dis le en souriant   ... Dis le du coin des lèvres   
... Dis le quand tu es loin   ... Dis le en dessins ... Dis le à dessein 
... Dis le que je me rapproche   ... Dis le quand nous sommes tout proche   
... Dis le en me serrant   ... Dis le en m'effleurant   ... Dis le 

... Dis le quand j'ai peur   ... Dis le en m'agrippant   ... Dis le en m'enlaçant   
... Dis le de la langue   ... Dis le par sms   ... Dis le par maladresse   
... Dis le sans cesse   ... Dis le intensément   ... Dis le assurément   .
... Dis le toujours   ... Dis le dans ton sommeil   ... Dis le à mon réveil   
... Dis le quand même  ... Dis le comme avant   ... Dis le en susurrant  
... Dis le en me rassurant   ... Dis le en l'épelant   ... Dis le

... Dis le sans peur   ... Dis le sans pudeur   ... Dis le sans reproche   
... Dis le que je m'accroche   ... Dis le quand je me sens moche   ... Dis le entre mes doigts   
... Dis le que je m'y noies   ... Dis le quand c'est ardent   ... Dis le quand tu le sens   
... Dis le comme un aveux   ... Dis le quand tu palpites   ... Dis le au creux de mes reins 
... Dis le sans remords   ... Dis le comme tu respires   ... Dis le et je chavire 
... Dis le à ta manière   ... Dis le de toutes les manières   

 ...  Dis le  
 ...  Dis le mais ne le dilue pas

 ...  Dis le et embrase moi
 ...  Dis le et embrasse moi

 ...  Dis le que je deal with it, 
 ...  Dis le et nous serons quitte. 







Whale 
"I'll do Ya"





Whale 
Premier album sorti en 1995 produit par Tricky (-Kid I live the life they wish they did - in live the life, don't own a car - now they call me superstar...) dont on retrouve la voix posée façon trash-velours-volutes de Sense' sur un morceau dont le rythme est une invitation à se laisser doucement et langoureusement aller : Tryzasnice  - ICI


* Say it ... The Rocky Horror Picture Show - Sweet transvestite - The Original Audience Par-Tic-I-Pation album 

samedi 3 février 2018

Anubis again


Sous la lumière des réverbères qui peignent des ombres sur l'asphalte, quand l'astre lunaire fait sombrer les yeux.  Danser aux éclats d'une source tertiaire un slow dé-matérialisant les pixels.

Chalouper langoureusement à se frôler les os, nos peaux si dangereusement effleurées.


N'être qu'organiques sensations, se perdre dans nos interactions, laisser le temps filer au long cours. Offrir chaque parcelle, découvrir patiemment, chahuter gentiment, vagabonder lentement.

Trop vite, trop fort, trop sommairement, insatisfaits de ces essais non concluants.

Passablement meurtris par avant, à tâtons, tester de peur de se blesser. Claquer sa coquille à l'acidité, tourner le dos et s'envoler. Au crépuscule s'affoler, s'égarer pour recentrer ses actions, et des sous-entendus se soustraire.


Regarder en face ce qui a laissé des traces, ce qui prive encore, ce qui peine à cicatriser.

Ne pas se dédouaner de ces collatéraux dommages, claquer des cils et laisser perler.
Grogner et rugir.
Se quereller l'égo, se crêper jusqu'aux neurones pour débroussailler.
Tailler à la masse, couper à la hache, dézinguer sans ciller.

Aller là où ça fait mal pour ne plus avoir à y retourner, premier de cordée un rien enlisé. De métal trempé ou de fioritures dorées, en exploser les barreaux. Lassée de rage et enragée de vouloir être enlacée. Aux assassines ravines creusées au long des ans, apposer des pansements.


Aux désirs précaires, à l'image qui soudain touche plus que la chair, sans crier gare, égare.
Sans garde fou, aux abois, hagarde percutée par un triangulaire dangereux hasard.

Et s'il cogne encore entre les tempes et les tympans, et s'il se remet doucement, alors c'est qu'il vibre encore. Fragile comme une bulle de savon givré. Le protéger sans l'enfermer, consolider ses contours sans barricader ses coronaires.

Juste milieu à l'équilibre précaire, tant le vide est présent, tant la peur a fait sa tanière.

Elle grogne à l'approche, montre les dents, décourage et fait semblant. Comme l'animal à dompter : être patient.
Avancer prudemment. Brusquer et c'est plié. Archivé, rangé et acheminé vers la broyeuse aux oubliés.


Une guerre interne s'opère, stratagème de l'extrême défensive, l'occiput tempête.
Le nerf guerrier décisionnaire et réfractaire des ventriculaires indispose, s'oppose, recompose, ravive et revient. C'est tout ou rien, abdiquer, rendre les armes et avouer.

A pieds joints dans la zone inconfortable plonger.

La raison déraisonne quand il tonne, quand il s'agite et palpite, en zone rouge, chercher l'interrupteur, vouloir être off.


Noyée, asphyxiée, ne plus trop savoir où on a pied, si on sait encore nager dans le bonheur, ou si le chant des sirènes sera encore un merle moqueur.

Comme les bouteilles lancées aux tourments iodés, jeter les mots, s'ils échouent alors, le silence sera d'ors et déjà la riposte. Dérisoires désillusions qui finiront en souvenirs à la marge.

Quand au large, les yeux rivés, les doigts noués dans d'autres mains, recommencer.


Faire la planche ou crawler dans les eaux agitées. Touchée mais pas coulée.
Reprendre souffle, taper du pied, s'ébrouer et viser loin devant au fuyant.

A l'horizon jeter ses désirs, à l'instinct de ces instants se fier, quitte à se tromper.

Si l'intensité et la peur sont aussi à l'autre de faux amis, si la fausse route n'est qu'un faux départ alors, remettre à flot pour embarquer, pour naviguer à contre courant si l'envie nous en prend. A l'opposé si le rictus se dessine ou si les lignes ici se terminent, en garder à fond de cale, une toile, une parcelle de parcours.


D'infinitésimales nous sommes constitués, douces et rudes pour nous dessiner, puissent nos passés fissurés se séduire, se combler, s'aventurer.

Au trop parfait, au trop lisse, préférer les délices des imperfections et cicatrices.

Alambiquée mais assurée, assurément décidée, diablement sujette à l'envie. Des boots claqueter mes pas sur les quais, de perdre un peu le Nord.

Je ne connais pas la sténo et dans ma saga tout est à l'égo, danser entre les lignes plutôt qu'au mot à mot.
A toi le tort de trop me plaire*.

Ni trop froid, ni trop chaud, je crains les courants d'air, je veux la juste atmosphère.







Angel Olsen
"Shut up kiss me"





* A quoi bon lire pour se taire ?