jeudi 28 septembre 2017

Résille-dance


Baiser, 
Il est l'entrée, le premier contact, 
Baisers,
Multiple, 
doux, prometteurs, porteurs d'envies ou de sentiments, fougueux, élégants, sobres, haletants, impatients, ...

Baiser, 
verbe régulièrement usité, 
pour se faire, 
flouer, abuser, utiliser, se faire avoir... allez se faire voir.

Un même mot version pile et verso.

Double face pour une même orthographe,
l'avant et l'après.

Il vous couvre des premiers, et vous envoie bouler avec le second.




Les femmes de petites vertus se gardent bien d'offrir leur orifice buccal pour un bouche à bouche,
Chasse réservée, interdit à ceux qui viendront entre leur cuisse.
Se faire baiser pour quelques deniers n'autorise pas l'accès à la volupté d'un langoureux échange salivaire.
Suave, joueur, taquin, pointilleux, il se faufile, se distille, s'enflamme.

Baiser, s'allonger, allonger la monnaie et se vider.
Se vider de sa dignité, donner son corps contre de l'argent n'a rien de reluisant.
Ce métier, vieux comme le monde, draine la fange et l'immonde.
Ceux dont personne ne veut, qui ne peuvent pas mieux.
Payer pour être aimé, substitut contre émoluments.
Derrière ces culs, ces seins, il y a des humains.
Hybrides pour certains, funestes destins que de se vendre comme un bien.





Bas résilles, 
se montrer comme un peu emprisonnée. 
Dévoilée mais pas tout exhiber.
Entre les nids d'abeilles de petites parcelles de peaux nues s'offrent à la vue.
Qu'ils soient attachés, quelques centimètres en deça de l'aine par de délicates pinces à déclipser, ou maintenus par un élastique, les faire tomber .... et dévoiler tout d'une cuisse fait divaguer. 
Tantôt fashion ou vulgarité, ces interstices grillagés font fantasmer .





Ce qui te semble beau peut m'être laid.
Ce qui te paraît normal peut me sembler amoral.
Ce que tu hais je peux l'aimer.
Ce que tu es je peux détester.



Juliette Gréco
"Déshabillez-moi"





Résilles dance / Acrylique, médiums, résilles, techniques mixtes / 
Série échanges cul-cul-culturels dans la région du 7ème Ciel

samedi 16 septembre 2017

Belle à Blanc







Je me souviens des murs en crépis blanc, ils étaient rêches et méchants, 
A trop les frôler j'étais en sang.
Je me souviens des gommages qui laissent sur la peau la sensation de la lave.
Celle dont le rouge flamboyant attire et repousse tout autant.

Je me souviens de ces moments où ma peau comme passée au papier de verre frémissait.
Et n'attendait que la chaleur de tes caresses.
Cette médecine douce que tes paumes avisées faisait glisser de mon cou à mes pieds.
Ces frôlements qui m'apportaient l'ivresse, que tu effleures ma nuque ou mes fesses,
que des tes doigts côtoient mon sein ou enfoncent leur pulpe au creux de mes reins. 

Mes sens dispersés, ma tête chamboulée.
N'être plus qu'un épiderme vitriolé, à l'acme de l'hypersensibilité.
Comme le magma qui glisse et s'immisce, me laisser fondre sous ces affriolantes palpations.

Comment penser que cet épiderme protecteur soit ainsi le vecteur, de sensations aussi puissantes que contradictoires. 
Dans l'obscurité l'intensité des émotions tactiles, n'a d'égale perception que l'étendu de notre imagination.
Emportée, enivrée, déboussolée, laissant à l'abandon de tes caresses mon corps dans son intégralité.


"Aussi Belle qu'une balle, et moi je n'attends qu'elle, oui mais autant 
vouloir se tuer dans son lit couché en espérant une balle perdue"


Le blanc virginal s'acoquine avec le mal, 
avec ce désir de mourir un peu,
un instant hors du temps, 
périr un moment, 
Se brûler à ce jeu,
se laisser éblouir par l'aveuglant,
la magie de ce fulgurant instant, 
avant de retomber dans le néant. 

Une balle à blanc pour mourir pour de faux, 
juste le temps d'aller touche le 7ème ciel, celui qui se loge en haut des rideaux.


La peau semble rêche, irritable au toucher, comme si toutes ses capillarités étaient à nues, elles aussi. Comme un organisme titubant sous tes divines paumes qui refont le dessin des courbes, des creux, de mon menton à mon bassin.








Jouons, une nouvelle partition, dansons dans les draps, 
mettons une raclée à nos envies.
Donnons à nos jours ce que nous a promit la nuit.








Comme une musique arythmique, nos corps midi, nos pulsions asynchrones imposent, disposent recomposent.

Suis moi, je te fuis, rattrape moi et je m'accroche à toi.



Taxi Girl
"Aussi belle qu'une balle" 









Je ne me lasserai jamais de Taxi Girl, c'est comme un voyage dans le temps, un élan, et de l'allant, ... enivrant, revigorant, excitant. Les cordes de cette voix sur un fil ténu entre l'adolescence et l'indécence. Ses mots si justes et déséquilibrés à la fois.




mercredi 6 septembre 2017

"FlakMe" my friend


FlakMe comme une réponse à "Rape Me" de Nirvana.
"Tu me flaques," quand le corps s'apprête à recevoir 
alors, le désir brûle et dégouline. 

Quand la pub de Gainsbourg pour Perrier passait sur le petit écran et que les petits n'y voyaient pas ce que comprenaient les grands.

"Ce n'est pas sale ton corps change"
Le Doc de la radio explique ... L'étrange mutation qui s'opère en toi. 
Ces seins qui poussent, ces poils qui s'invitent sur tes jambes, entre tes cuisses, 
ces hanches qui se dessinent ... passivement tu attends de voir ce que sera le résultat.
Les garçons ont de drôles de voix de chats, et tous ces chamboulements apportent l'émoi.

Ce bas-ventre qui se métamorphose aussi, t'es tout chose, tu sais pas pourquoi, 
t'as des envies qu'avant tu n'avais pas, échanger sucs et salives, tout ce que tu trouvais sale et répugnant... devient très très attirant... voire excitant.

Un jour "ça" t'arrive, tu l'as fait, le front haut, le menton en avant "t'en est", "t'en as croqué", 
Tu n'es que fierté. T'es passé au Level supérieur, tu joues dans la cour des grands maintenant ! 

Et comme Prométhée subtilisant le feu, tu uses et abuses de tous les artifices te permettant d'assouvir ton vice, au risque d'ouvrir la boîte de Pandore.
Tu joues avec les flammes pour un homme ou une dame. 
Mentir, tromper, séduire, qu'importe si cela te mène aux plaisirs.


Plaisir d'offrir joie de recevoir.









Quand la sueur descend lentement dans le bas de son dos.
Quand les frissons sont d'une incandescente chaleur. 
Quand la simple évocation de cet épiderme t'embrase. 
Quand tu brûles du manque de la peau de l'autre, 
cet associé du diable pour qui tu te damnerais.
Quand ton sang pulse et ton coeur s'emballe, que ton souffle est court, 
et que tu n'émets que des râles. 
Quand tes rêves sont torrides et que ton lit est vide, 
ton corps se souvient en sourdine.  
Quand tes fantasmes ne sont ni trash ni alambiqués, 
juste emplis du vide de n'être point aux côtés de ton ou ta Désiré(e).

Et si à cet affolement des sens provoqué par courbes, pleins et déliés,  
s'ajoute l'ennivrante désorganisation des pulsations dans ta poitrine, 
Que la chamade devient son unique tempo, alors la combustion s'annonce nivanesque.






Mad Sexe
L'amour à la hâte 




"Ophélie et zoophile pour moi comprendre est difficile 
je le vois à son battements de cils 
cette fille fonctionne à piles"